Film, Voyage

« The white guy with the goddamn glasses »

C’était comment un musicien/bum du métro à New York m’a appelé dans une chanson faite pour moi. On verra ce sympatique bum dans mon film qui s’appelle Shy. Le voyage, dédié à faire des courts métrages, était du vendredi 25 mars au lundi 28 mars dernier avec des acolytes de Kino ; Charles-Louis, Jules, Philippe & David.

Nous avons loué une belle mini-fourgonnette noire immatriculée au Nouveau Brunswick. Un oubli de passeport réglé et nous étions sur la route. Notre passage à la douane a eu la qualité d’être un des plus sympatiques que j’ai vécu surtout compte tenu qu’on était 5 gars dans un van noir. Ça a l’air qu’on a l’air de gens corrects (sauf Charles-Louis). Fast forward les Adirondacks et un arrêt dans un Dunkin pour une shit bien grasse pas disponible au Québec. En entrant dans New York c’était le festival de la van noire confuse ; manque une station service, manque le poste de péage du Pont Georges Washington, manque la sortie dans Manhattan pour prendre le Harlem River Drive mais je ne manquais pas de fun à virailler partout pour finir à Brooklyn, notre quartier général. Le temps de prendre possession des lieux et nous étions déjà repartis vers Manhattan, en métro cette fois, où nous allions trouver n’importe quel restaurant pour cesser d’être affamé.

Un petit tour à Times Square comble le peu de temps entre ce précédent repas et le rendez-vous en soirée avec les acteurs dans un bar. Casting rapide pour ma part, explications et révision des scripts pour les autres plus prêts dans leurs projets. Comme un hyperactif je me sur-booke avec 2 films pour la journée de samedi, une journée dédiée au film de David Émond-Ferrat dimanche et 1 film lundi matin. Je me retrouvais donc avec
– 1 film urbain et musical basé sur de l’interaction d’un personnage avec des graffitis.
– 1 court film absurde de terrorisme (Shy)
– 1 film parlant de Wall Street.
Tout ça sans avoir de version écrite des scripts. « C’est touutte dans ma têeeete » est un argument généralement peu convainquant pour bâtir quetchose en équipe mais ça s’enlignait pas pire quand même.

Samedi vers midi, l’abandon du premier film avec les graffitis est inévitable ; le guide touristique des graffitis de Brooklyn ne me contacte pas et c’était le seul moyen rapide et efficace de faire ce court film. Non seulement c’était le guide mais c’était aussi l’acteur. Il faut dire que j’avais réussi à bien lui vendre le projet et il semblait totalement hypé sauf qu’au niveau de la pression à la fin de notre conversation j’ai été plus du genre « Tu me lacheras un courriel si tu as rien d’autre et que ça te tente encore, c’est samedi matin quand même ». Au moins, j’étais déjà en train de me préparer pour le deuxième film et j’ai pu m’y dédier davantage.


Une photo de « Shy ».

Avec Times Square, le Brooklyn Bridge, Ground Zero & Wall Street (entre autre) comme fond à ce film, notre journée avait presque des allures de tourisme traditionnel que de vrai tournage pur et dur.

Après beaucoup de marche et une dernière scène aux Docks, nous nous retrouvons au Chelsea Market qui est pratiquement déserté ; idéal pour que Philippe exécute un concept improvisé mettant en vedette les décors steampunk du Chelsea Market et David et moi comme space cops ou quelque chose du genre. Pour récompenser nos tournages, on se dirige vers la microbrasserie Heartland.


Samplers!

J’ai aimé leurs bières mais c’est des recettes traditionnelles en version douce et très accessibles, même l’imperial stout est « légère ». Brooklyn et dodo.

Dimanche c’est la journée « The man who was hated too much », film de David.

En action.

Le tournage s’est très bien déroulé mais nous nous sommes fait interrompre dans l’après midi par un nettoyeur de poubelles nous demandant notre permis de tournage à répétition dans Battery Park. La dernière scène se déroulant dans un bar a été rocambolesque quand l’éclairage s’est tamisé et que nous étions dans le milieu d’un début de soirée urban/hip-hop avec des gens entrant à pleine porte. Un beau set éclairé avec une lumière de… iPhone.

Lundi, dernier jour. Mon film no.2 au High Line, une rame de train surélevée transformée en park et boardwalk communautaire dans le très beau et hip Meatpacking district.


Ou comment regarder la vie à travers une fausse télé.

J’ai bien hâte de faire le montage de ce film là parce qu’il représente beaucoup plus ce que j’avais envie de mettre de l’avant en venant à New York, c’est-à-dire Wall Street et la disparité de la richesse même si j’aborde le sujet très largement. Au même moment, Jules, Philippe et Charles-Louis s’affairaient à tourner des scènes de fellation sur une toilette. Rock on.


Mathieu, mon businessman et second hôte à New York, et Rae, sa secrétaire dans « Economic context ».

La majorité des films de New York seront présenté à la soirée de Kino du 3 juin prochain.

Job, Non classé

Couture, vidéoclips et effets spéciaux DIY

J’ai deux nouvelles collaborations avec Next New Networks. Je signe les courtes animations 2D-3D sur ces deux projets.

ThreadBanger est un magazine vidéo hebdomadaire sur la mode DIY.
http://www.threadbanger.com/

Life Experiment sont de courtes capsules hebdomadaire avec Mary Rambin à http://morethanmary.com/.

Personnellement, les projets de Next New Networks qui me passionnent vraiment c’est 99$ music videos, un portail où réalisateurs et musiciens sont matchés pour faire des clips à 99$ et Indy Mogul le channel de trucs et astuces pour faire toutes sortes d’effets mécaniques et optiques sur des courts métrages à bas budget.

Voyage

I blarg N-Y

Quelques photos au hasard de notre voyage à New York le 26-27-28 décembre 2008.

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Choses que je découvrais ou redécouvrais avec cette visite :
– Les dépanneurs ont toujours des deals sur emballages de trois revues coquines, des ballons gonflés à l’hélium et de la bière de microbrasserie à 9$. Quand tu mélanges les trois en même temps, ça fait rire les locaux. Mais pas la police.
– La bière à 9$ ça fait vomir Vincent.
– Le Metropolitain Museum of Arts c’est vraiment très gros.
– Je ne comprends toujours pas l’intérêt des hot-dogs New Yorkais ; le pain est servi froid et c’est la saucisse la plus cheap sur le marché.
– Les gens à New York sont soit très maganés, ou soit très chics. Il n’y a pas énormément de milieu.
– Les chauffeurs de Taxi sont complètement fous sur l’autoroute, spécialement la F.D.R. Drive. Honorable mention à la méthode de conduite « toujours aux aguets » qui consiste à balancer violemment le volant à gauche et à droite en tout temps afin d’être toujours dans la meilleurs position potentielle ; entre les lignes prêt à dépasser et/ou faire un accident spectaculaire.
– Les sapins de noel trouvés dans la rue vont sur les voitures. Logique non?
– Il fait 14 degrés celcius en hiver.
– Le déjeuner Southern Style est un piège. Un gros piège. C’est dégeulasse. Je vais dédier un post de blog au complet pour purger ma frustration.
– Il y a des échafaudages partout en ville. C’est pratique pour soulager les envies de grimper partout.
Nick Frost n’est pas toujours dans les pubs où je vais.
– La ville est très straight ; c’est difficile de trouver du divertissement vraiment subversif en peu de temps. Avec une recherche approfondie je reste ouvert aux possibilités. Montréal rock.
– Le Pyramid a une excellente soirée de musique industrielle le samedi soir. C’est pratique de rencontrer une jolie fille gothique qui, par un grand hasard, y allait justement quand on est seul, saoul et perdu à pied dans Brooklyn quand on serait supposé être dans Manhattan.
– Les gothiques se font totalement dévisager dans la rue. À Montréal ça impressionne heureusement personne.
– Quand tu demandes « What’s your strongest beer? » dans les bars à New York, personne ne sait quoi répondre. Tu finis par te faire servir une Stella Artois (5%) ou une Pabst Ribbon avec un shooter de Jack (au moins). Même la Smirnoff Ice n’est que 5% au lieu du 7% habituel ici. Au moins les liquor stores sont ouvert jusqu’à minuit (et même plus tard) et livrent.
– Quand un bouncer te dit qu’un pub est du style de Coyote Ugly, ça veut dire que les barmaids sont hostiles, en brassière, ont un porte-voix et apprécient crier à tout le monde que tu viens du Québec et que tu osais demander une bière plus forte que de la Bud Light.
– Dans notre voyage 2 serveurs ont tenté de négocier un tip supérieur.
– Je suis allergique aux chats.
– Iphigénie ne pouvait pas se joindre à notre périple, nous avons donc apporté une photographie d’elle que je trainais dans mes poches et que je sortais à quelques reprises le temps d’un court photo-shoot pour symboliser sa présence avec nous. La deuxième journée, un sans-abri noir a finalement saboté cette photo d’Iphy en frottant son sexe brutalement dessus pendant de longues minutes en pleine rue pendant que je prenais des photos de la scène. Des fois je me demande si tout ça s’est vraiment passé.
– Après 3 visites à Times Square et le thrill des lumières estompé c’est plus flagrant qu’il n’y a pas grand chose à faire à part aller au théatre et voir des comedy shows. Où est le red-light district?

Malgré mes blagues et mon ton ironique c’était vraiment 3 jours très bien remplis et un peu fous, comme d’habitude.

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Plus de photos après le saut :
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Voyage

New York City

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Arrivée à New York à 2h du matin à notre hotel jovial dans Chelsea. Un hotel à touristes étudiants minuscule avec chambre de bain communes à l’étage au complet et marches en bois impossible à ne pas faire couiner à 60db en mettant le pied dessus. Le type s’occupant de l’hotel est un genre de Bill Crosby qui marmonne sans arrêt à propos de son état de fatigue et qui fait deux pas à la minute. Notre chambre est parfaitement minuscule mais nous avons un lit supplémentaire de caché dans un garde-robe. C’est excellent étant donné que nous sommes 3 dans une chambre pour deux. Nous partons à l’aventure.

30 minutes et 2 coins de rue plus tard, on croise un nightclub dans un église et on entre rapidement par… une sortie… sans s’en rentre compte. Immédiatement, on se fait avertir … sauf pour Vincent qui n’entend rien et qui finit par prendre un rhum & coke tranquille à l’intérieur nous laissant assez de temps pour penser qu’il était en train de se faire « tazer à mort » par la sécurité. Il était aussi le seul blanc du club. Il sort, nous partons vers le coin suivant. Il y a possiblement 30-40 personnes à l’extérieur d’un autre nightclub et c’est définitivement un ambiance de chaos mais sans bataille définie; par contre on peut voir qu’il y aurait deux gangs. On ralentit notre cadence de marche pour se préparer à passer sur le trottoir et dans la rue à travers cette foule noire en délire quand 5 chars de police tournent le coin en trombe et que la scène prend carrément des allures de débarquement en Normandie mélangé à Die Hard. On fait rapidement demi tour de cette rue damnée seulement pour voir encore plus de policiers débarquer en char, à pied et… un dernier très armé sortant d’un … taxi. Le renfort était en … taxi.

C’est bières à la main que nous continuons donc à travers les rues de la ville pour voir encore plus de gens weird, découvrir rues et établissements et nous finissons par aller nous coucher satisfaits et bien « ronds ». Les bars ferment jusqu’à 5h et l’alcool s’achète facilement jusqu’à 4h du matin et plus.

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Photos, reste de l’histoire et tout le reste en cliquant sur le lien. Notre voyage à New York se décrit mieux en ayant l’itinéraire google d’ouvert aussi.
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