Film, Job, Voyage

Projection Ti’Kino Gasy

La journée commence et j’essuie encore la déception d’un disque dur égaré/volé en faisant un prémontage dans ma chambre d’hôtel. Sur l’heure du midi je rejoins Fano pour qu’il puisse écouter la conversation malgache de mes personnages principaux et qu’on puisse terminer le montage de cette partie là. Pas trop évident de monter seul un film dans une langue étrangère. Le travail se passe très bien et travailler avec lui c’est très agréable, par contre je dois faire des exports et un générique pour un autre film et je n’ai pas encore commencé les nombreux effets spéciaux sur mon film. Les heures passent et graduellement le kinolab se vide, les tables s’en vont et les chaises aussi. Ça me laisse moi sur un tabouret de bois et mon ordinateur sur deux caisses de bière en train de finir en catastrophe mes effets à temps pour la projection du soir devant la gare avec une équipe de tournage télé qui tente de rajouter de la vie dans le lab pour leur reportage. Le plan avait probablement l’air de ; la journaliste qui parle dans une pièce vide, moi dans la pire position de travail ever, et 4 autres personnes qui me regardent travailler qui avaient été placées dans le plan façon cinéma.


Devant la gare, le soleil se couche, la projection débutera bientôt.

Bingo, je quittes et me dirige vers l’institut français là où on m’apprend qu’il y a un délai avec la projection. Thomas Lesourd et moi partons finalement à la projection, ordinateurs à la main.




Ces photos qui viennent d’un album sur Facebook ont été prises par Tony Rakoto, n’ayant pas mon appareil pour immortaliser la soirée moi-même.

Une grosse projection avec près de 30 films. J’ai beaucoup plus de difficulté à retrouver des films projetés ce soir là sur internet que les films de Tuléar qui ont tous été mis sur le compte de AFTulear sur Youtube.

Voici ce que j’ai retrouvé :

Chacun son’art
http://www.synaptictv.com/medias/ChacunSonArt.mp4
Filmé en partie avec ma caméra et monté sur mon ordi. Super chanson choisie sur des images bien sympathiques.

9.8 Tamatave
http://dailysplice.com/play?s_id=1465656&ep_id=945444
Le film de Thomas Lesourd fait à Tamatave avant le Kabaret d’Antananarivo.

Et c’est tout ! Wrap party dans un club. On mange, on boit, on danse, c’est la folie.

TV5 Monde a fait une autre émission spéciale qui présente le festival. On peut la voir ici.
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Continent-Noir/Episodes/p-21856-Festival-du-film-de-Madagascar.htm

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Kino Kabaret Antananarivo partie 2

La deuxième journée de Kabaret commence et c’est le rush dès le départ. Je n’ai toujours pas d’idée pour mon film mais je me laisse guider dans les tournages des autres pour aider.

Ça commence avec le film de Fano qu’on peut regarder ici.
http://www.youtube.com/watch?v=96cFT9mZ2nE
Comme premier film et premier Kabaret je pense que la recette est très bonne ; un concept gentil et drôle et rien de trop compliqué à tourner (en principe). En fait c’était vraiment plaisant participer à son film.


On commence dans un mini parc sur l’avenue de l’indépendance pour tenter de placer les personnages dans un décor paradisiaque. Il faut camoufler le fait que nous sommes sur un boulevard et qu’il y a des édifices partout autour.


Après on se transporte près d’un étang odorant, un marché, et lieu de rendez-vous de pétanque.

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Le festival au Madagascar et le Ti’Kino Gasy

Un reportage à l’émission de TV5Monde de Continent Noir du 06/05/12 présente le festival et peut être regardé à l’adresse suivante :
http://www.tv5mondeplusafrique.com/chaine_info_continent_noir_
2_11_2_12.html#serie_info_continent_noir_2_11_2_12

Il faut choisir l’émission du 06/05/12 dans le menu parce que par défaut c’est la nouvelle émission. J’y suis au temps 9:14 avec le début de la partie sur le Ti’Kino Gasy. Ça met plus de contexte à ce que je raconte.

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Kino Kabaret Antananarivo partie 1

C’est après 24h de taxi-brousse et avec très peu de sommeil qu’on commence une nouvelle journée en arrivant à Antananarivo à 7h du matin en vue du rendez-vous de production à 9h le matin. Ça nous donne un peu de temps pour déposer nos bagages dans notre nouvelle chambre dans notre premier hôtel (celui de la réservation annulée).

Déjà une file au Tana Arts Café, lieu du Kinolab.

Thomas Lesourd qui, lui, arrivait de Tamatave.

On entre par le côté, là ou il y a une gargote.

Briefing et rencontre Kino au 2eme étage du Tana Arts Café.

La centaine de participants annoncée est environ au rendez-vous, on prend environ 60 minutes pour se présenter et on se donne un rendez-vous seulement avec les réalisateurs plus tard en journée.

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Voyage

Retour vers la capitale

On est à 30 minutes de notre départ et pas moyen de trouver un taxi sous forme de voiture. Iphy et Andry décident alors que deux pousse-pousses vont faire l’affaire. Les porteurs nous portent, nous et nos sacs, jusqu’à la gare de taxi-brousse. Le tireur de Iphy esquive un gars qui semblait vouloir prendre son sac. À destination pendant que nous attendons, quelques vendeurs veulent nous vendre des machettes style commando. Euh, non merci.

On se disait que le voyage ne pourrait pas être plus inconfortable que le dernier étant donné que la mini-fourgonnette n’avait que 3 sièges & personnes par rangée au lieu de 5 personnes pour 4 sièges par rangée. Surprise, le siège est super dur et il y avait deux pointes en métal dans mon dossier qui pointaient dans mon dos. Le siège à Iphy n’avait pas d’accotoir pour la tête et il y avait une barre qui lui passait entre les fesses dans le siège. On est pas si douillet que ça alors on s’organise et on endure. À 24h plus tard dans la ville.

Voyage

Une journée de touriste

On calculait qu’après la projection Kino du samedi 14 avril à Tuléar on pourrait aller se coucher, dormir quelques heures et partir à l’aventure toute la journée du 15 avril dès 7hAM et ensuite, lundi 16 avril à 7hAM prendre le taxi-brousse de 24 heures vers Antananarivo, arriver à 7AM le mardi 17 avril et aller à la réunion de production du Kabaret Kino 2 heures plus tard à 9HAM pour amorcer un autre 72 heures de production intensive.

BEIN KIN.

C’est ce qu’on a fait.

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Kino Kabaret Tuléar, projection et adieux


De notre hôtel en marée basse.

La journée se remplit comme c’est pas possible et on tente de finir tous les films. Je me branche sur le projecteur et fait un atelier de montage en faisant le montage de mon film.

Je prends des photos avec Guénolé sur la plage pour son film et je trouve le moyen de les perdre. Il part les reprendre.


Fin de montage. Kossel qui apprenait aussi le programme de montage à partir de zéro et qui s’est retrouvé monteur sur pratiquement tous les projets. Héros moderne.


Hey, c’est bein cute ça.

Je me retrouve à faire du mix son de dernière minute sur le film « Dernier silence » (oh) et ça se trouve que derrière moi on a de la grande visite officielle. Je dépose mes écouteurs et on trinque à l’évènement avec du Fanta et du Bonbon anglais, on mange et Iphy et moi offrons une belle canne de Sirop d’érable canadien avec des biscuits à l’érable.



Verdict : après quelques grimaces le sirop d’érable c’est peu être trop sucré pour le Madagascar. Hehehe.

On se fait chanter un au-revoir épique comme j’ai jamais vu.

Et le groupe se calme un peu pour ré-attaquer ce qui nous reste à faire ; les autres vont déjà nous attendre dehors pour la projection. Le soleil se couche et encore des films sont en export et/ou sur le point d’être exportés. Il faut savoir que 3 ou 4 projets sont tous sur la même machine. C’est l’urgence pour le documentaire de Justin, qui est arrivé tard faire son export avec Kossel et qui ne retrouvait plus un fichier valide de son film. Son film n’a pas pu être présenté, pensant alors avoir regardé dans tous les fichiers. Crève coeur pour un film qui s’est compliqué sans cesse. Ça a été retrouvé (ou remonté du début) et c’est maintenant sur Youtube avec les autres films sur le compte de Aftulear. Ce n’est que quelques scènes mais ça donne une bonne idée : http://www.youtube.com/watch?v=g9ChL4mfEG4
Ignorez mon logo au début. Ils ne l’ont pas coupé au montage et j’avais juste un logo Kino annexé au mien sur un vieux film ;).


Dernier export, 45 minutes d’écoulé et il y a maintenant une cinquantaine de personnes dehors. Andry fait jouer n’importe quoi en introduction.

On capote pendant les derniers moments de l’export.

PROJECTION!!!!!!
Beaucoup de travail, belle récompense de voir tout ça monté et terminé devant le public.

Voici donc la cerise sur le sundae.

– Un film vraiment cool fait par l’alliance française et nominé dans la catégorie « Meilleur réalisation -Fiction » aux Festival des Rencontres du Film Court 2012.

– Mon propre film Course Pousse

– Et mon coup de coeur de la projection, le film de Guénolé.
http://www.synaptic.tv/medias/J_apprends_a_lire.mp4

Vous pouvez lire son entrée de blog sur le Kabaret ici.
Et pour commenter le film je vous renvoie sur la page de la version originale Kabaret.

Faut dire que même si on listé comme producteurs j’avais aucune vraie idée de ce que j’allais voir dans le film à part pour le bout des photos animées que j’avais fait dans la journée. Tout le crédit est donc à Guénolé avec son film vraiment super.



Bye la gang! Merci à tous.

Merci aux organisateurs ; Nicolas Oudet, Andry Marc et Victor Mayot à Tana.
Une vraie belle aventure.

Et c’est même pas fini. Un deuxième Kabaret Kino nous attends encore dans la capitale.

Film, Job, Voyage

Kino Kabaret Tuléar, partie 2

La nuit précédente, ils avaient déjà trouvé le temps de tourner ce court film dansant.
http://www.youtube.com/watch?v=0POfg1oKNDQ
C’t’un Kabaret, faut avoir du fun un peu!

J’arrive le matin, on regarde le dérushage de Justin qui parle de la pauvreté avec son reportage mais qui doit faire son film en s’étant fait mettre dehors de son lieu de tournage. À suivre.

Après quelques moments de préparation et d’aide sur les autres films j’ai une idée pour mon film et, avec l’aide de pratiquement tout le monde, on part en tournage pour 3 heures, 1 heure étant réservée simplement à se rendre sur les lieux du tournage et en revenir. Il fallait se rendre dans le quartier où je pourrais prendre un pousse pousse de Éric et qu’on puisse en emprunter un autre.

On ne prend que quelques prises de chaque action avec l’appareil photo dans les mains sans stabilisation additionnelle. En dépit de ça, d’un chien qu’on dérange beaucoup trop et de mon désir de faire ça vite, je trouve que ça se passe très bien. Les foules n’ont pas accouru pour nous regarder travailler et on a pu opérer sans avoir trop de regards sur nous.


Déraillement.

On revient et on croise une chicane de ménage assez violente. Je fais l’invisible. On boucle le tournage en se payant la traite de Fanta et de samosa comme si c’était la dernière bouffe sur terre. Faut dire que 2 heures à faire la course à 35 degrés pas d’eau c’est pas une idée de champion.

En arrivant je me retrouve à jouer dans un film comme professeur. Je pense que je suis encore plus terrible qu’en docteur avec mon cours de base improvisé et théorique sur les programmes de montage. Horrible.

Le film s’avère être bien bon (et comique) en dépit de ma performance.
http://www.youtube.com/watch?v=fqnCvF4BFyw

Les heures filent et on se court à gauche et à droite.


Prise de son pour Guénolé.

Montage, course, souper et la nuit tombe.

La fatigue gagne Iphy et elle part vers 20h30 et je décide de rester jusqu’à environ 21h30. Andry escorte Iphy jusqu’à l’hôtel pour ce premier voyage. Bien que nous avions eu des compagnons pour la majorité de nos déplacements en soirée, là c’était un peu différent et nous avions réellement une escorte obligatoire.

Début de l’histoire morbide.
http://www.slateafrique.com/85773/madagascar-criminalite-une-jeune-francaise-tuee-sur-la-plage
Des gens avaient bel et bien retrouvé morte, dénudée et mutilée une française de 31 ans propriétaire avec son mari d’un restaurant tout près de l’alliance française. Son mari était toujours porté disparu et on parlait de bâtons et/ou de pieux ensanglantés retrouvée près. Dès notre arrivée à Tuléar nous cherchions un restaurant pour souper et ce restaurant nous avait invité des yeux sans qu’on arrête notre choix dessus. Le lendemain nous tentons d’y aller et… c’était fermé. Ils étaient portés disparus. Tout ça pour dire qu’Andry et Nicolas Oudet, Directeur de l’Alliance Française de Tuléar avec qui je correspondais depuis le début du Québec pour coordonner ce voyage à Tuléar, s’inquiétaient pour nous. Nous avions eu la chance de prendre un verre avec Nicolas Oudet au Sakamanga quelques jours plus tôt à Antananarivo. Il s’occupait de nous à distance vu sa convalescence d’une attaque sauvage, et l’article le mentionne en bas de page, qui l’a laissé carrément pour mort sur environ la même plage. Genre, le crane ouvert.

Bref, c’était chaud.

Et entre le départ de Iphy à 20h30 et le mien 1h plus tard un touriste s’est fait braquer devant l’alliance française avec le gardien ne pouvant pas vraiment intervenir vu les armes et le nombre d’attaquants.

Bref, c’était chaud.

Dans la zone entre l’alliance française et notre hôtel il y avait toujours un bout sans lampadaires qui devenait spécialement funky et obscur. Je trouve alors le moyen de m’ouvrir le pied d’un bon 5 cm sur un panneau de signalisation tronçonné au sol.

« Iphy sort le rhum »

Et on a désinfecté mon pied plein de sang avec du rhum.

Bref, c’était chaud.


Le lendemain, sec et refermé.

Film, Job, Voyage

Kino Kabaret Tuléar, partie 1

Ça y est : le méga-post sur le Kabaret lui-même. Ça fait un long préambule pour arriver au vrai travail!

Le lendemain on profite très brièvement de notre terrasse perso pour déjeuner.

On part sur le tournage de Éric près de la plage sur le terrain de Safari Vezo, une boutique offrant des expéditions maritimes. Le film c’est une jolie et brève histoire entre mère et fille qu’Éric a tourné avec ma Kodak Playsport.

Malheureusement pour lui, et pour nous tous, le son est sorti vraiment tout croche de la caméra et il a dû redoubler son film. C’était probablement les premiers signes de fatigue de la caméra qui a rendu l’âme quelques jours plus tard… Pour lui c’était aussi une première expérience de montage vidéo. C’est déjà pas simple d’apprendre Adobe Premiere pour faire un montage traditionnel, faire un travail de son en post-production et de doublage c’est doublement difficile.

Le résultat lors de la projection :
http://www.youtube.com/watch?v=6UQaUG-HZTA

Sweet!

Kossel en profite pour faire un photoshoot avec les gens présents.


Il y a bien une cinquantaine de photos de tout le monde.


Wrap up.

On enchaîne avec le film de Haja, à droite ici sur la photo.

Comme on doit se partager 3 caméras (2 à moi) et que la JVC est partie je prends évidemment ma Canon T2I et partage le cadrage avec Guénolé.


On transforme le corridor en couloir d’hôpital où j’aurai la lourde tâche d’apprendre à la famille le décès de quelqu’un avec ma tête frisée pas crédible.


Haja gère son plateau.


Moé je place des néons.


Tournage Kino en vitesse = Un Zoom H4 laissé sur la table.

Le résultat : http://www.youtube.com/watch?v=1vHZL2OxDn4

À suivre.

Voyage

Tuléar, Madagascar

Nous arrivons dans la ville vers 15h. À la gare de taxi, Andry s’est bien occupé de nous avec un taxi sous forme de voiture, le dernier qu’on reverra avant un bon moment étant donné l’omniprésence des pousse-pousse. Direction hotel en sprint. Pas le temps de se reposer du voyage, on a les participants à rencontrer à l’Alliance Française avec sa bibliothèque en forme de base lunaire.

Quelle belle gang nous attends.

Vu notre retard ils ont déjà pris un peu d’avance sur les scénarios et certaines équipes sont déjà prêtes à aller tourner quand ce n’est pas déjà fait. J’écoute attentivement tous les projets et tout m’enchante. C’est excellent parce que commencer à donner des indications sur un scénario c’est quelque chose de très subjectif et même si ma venue inclue ce genre d’intervention je peux me réjouir que chacun à quelque chose à raconter et que ça se raconte bien dans un format de court métrage traditionnel avec un début, une chute et une fin adéquate. Après tout c’est les Malgaches qui ont quelque chose à raconter à ce moment là, pas moi. On prend le reste de la journée pour se connaitre davantage. J’ai encore la tête vide quant à mon propre scénario à tourner éventuellement après avoir aidé les autres. Le soleil se couche d’un coup vers 18h et la fatigue nous gagne pas longtemps après. À Tuléar ça donne vraiment l’impression que le soleil se couche en maximum 15 minutes. Il fait clair et soudainement, plus rien. Avec l’électricité dans les rues qui est inégale, ça devient quelque chose de particulièrement comique alors que les organisateurs et Malgaches ne semblent pas être chaud à l’idée qu’on se promène sans accompagnement dans les rues la nuit. Ça donne une situation où si tu es au bout de la ville et que le soleil se couche… tu TE DÉPÊCHES EN CRISSE.

À l’hotel, on se trouve plein de jolis copains Gekko.

C’est super cool ! Dodo.