Musique, Société

Le off-festival de la poésie

Alexandre Gauthier organise un off-festival de la poésie de Trois-Rivières dans son bar, le Charlot. L’histoire amusante c’est que le président du vrai festival s’insurge contre le off-festival dans un amusant reportage de Radio-Canada dans lequel Alex est aussi interviewé et parait 100 fois mieux que le président.

Le reportage, directement au début du bulletin

Une version texte est offerte ici par Yahoo et Radio-Canada
Couverture suppémentaire par le Nouveliste et Cyberpresse
Sur le blog du Journal de Trois-Rivières
Un court commentaire de Tristan Malavoy-Racine pour Voir

Je note que Gaston Bellemare reproche beaucoup à Lucien Francoeur d’avoir dit d’une manière supposément blaphématoire que Trois-Rivières était rural. C’est clairement une bataille d’égo. Son côté rural sort excessivement dans son refus de voir le positif d’un événement annexé à son festival et visiblement non-officiel. Un gros festival, tout le monde en profite soit sous forme de développement culturel en général ou de retombées économiques. C’est une population au complet qui en profite. Parce qu’il juge que la qualité de son événement est menacée par un événement non-officiel il part en croisade contre du développement indépendant et créatif et tente donc de limiter ce développement naturel. Ça c’est une façon rurale de voir les choses. C’est bien beau avoir des critères de sélection rigoureux pour un festival, mais de là à ce mettre les mains partout, c’est un peu trop. Le festival n’est pas une corporation et la poésie n’est pas une propriété intellectuelle.

Il compare faire de la poésie à jouer du violon et c’est une très mauvaise comparaison. « Vous essayerai d’aller jouer avec l’orchestre symphonique de Trois-Rivières si vous avez un violon ». Malheureusement pour Gaston, la presque totalité des gens parlent et écrivent depuis très longtemps et une méchante gang savent même jouer avec les mots et les émotions (même si c’est pas toujours bon). Ce n’est pas le cas pour le violon; je ne joue pas du violon pour communiquer depuis mon enfance (mais ça serait hot).

Alex nous dit:

La poésie n’est pas réservée à une élite lettrée qui boit du vin, elle est populaire monsieur! Chacun est sensible à la poésie, seulement il faut laisser la chance à celle-ci de s’exprimer…

Même si je n’aime pas ça du tout la poésie, le reportage m’a fait beaucoup réagir parce qu’il y a toujours des parallèles à faire avec tous les milieux artistiques. L’expression populaire artistique doit se laisser aller, en plus ça fait au reste du monde plus de monde moche de qui rire. Go Alex.

MISE À JOUR: L’échange continue et ne s’améliore pas sur Cyberpresse. Comme Alex, je pense finalement que c’est une question de générations.
MISE À JOUR 2: Je me suis censuré pour être plus concis. Maintenant que mon post se retrouve en partie dans un mot à la direction du festival et que j’ai recu quelques visites officielles j’aime mieux abandonner la phrase suivante: « Malheureusement pour lui, Gaston a totalement l’air rural dans son dialecte et même, à la limite, dans sa manière de bouger« . Ce passage n’est qu’une observation spontanée; un feeling que j’ai eu pendant le reportage de Radio-Canada qui est finalement inutile à la discussion. Je viens moi-même de la Mauricie, et de bien plus rural que Trois-Rivières; avoir l’air rural… c’est un trait indéfini, pas un défaut, c’est pas méchant. Du reste, l’affrontement continue de faire jaser: Deux entrées de blog de la rédactrice en chef de Voir Mauricie
MISE À JOUR 3: Beaucoup d’information ajoutée dans les commentaires et deux liens vers des articles ajoutés. Si le sujet vous interesse.
MISE À JOUR 4: Un commentaire hilarant de Hugo St-Amant Lamy sur Cyberpresse
MISE À JOUR 5: C’est au tour d’Alexandre Rocheleau de se faire publier dans le Nouvelliste et sur Cyberpresse